"Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil" dit la chanson.
"Pas sûr" lui répond ce récit qui nous emmène à la rencontre de marins pris en otages par les créanciers de leurs armateurs.
Il raconte la perte de leurs repères identitaires durant leur escale prolongée à Marseille où ils évoluent comme des poissons hors de l'eau pour finir en marins ivres.
Les phrases courtes et incisives, très "langage parlé", de JCI ne se complaisent jamais dans la "joyeuseté" mais la tendresse tout comme la pudeur et la crudité des mots n'en sont pas exclues pour autant.
Une phrase mise dans la bouche de Jules Maigret par Simenon dans "Maigret et la vente à la bougie" ...."Le bonheur c'est du malheur qui sommeille"... s'adapte très bien au fil rouge de cette histoire.
"Les marins perdus"
Jean-Claude Izzo
isbn 2-08-067247-9
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